La symbolique.
L'idéal. Un très beau mot. Mais dans les faits, il est totalement dénué
de sens. "Une bobine idéale" (oui, bon, le bac S me perturbe) "Mon
idéal masculin, féminin"... Moui, ce qui voudrait dire que la
perfection existe, ou tout du moins qu'une correspondance exacte est
possible. Je me gausse (comme les conditions... Bon, OK. J'arrête les
références scientifiques. Pour ceux qui auraient jamais fait de
physique en spé, je parle des conditions de Gauss. J'arrête là.). Le
simple fait qu'il y ait une correspondance exacte entre deux êtres est
impossible à l'échelle humaine (oui, pasque les anticorps et les
antigènes... OK, j'arrête).
Trêve de plaisanteries, je hais le mot
"idéal" de par son sens, c'est bien beau de poursuivre un "but", mais
si on reste dans la quête d'un idéal absolu, on est amenés à se placer
d'un côté ou de l'autre d'une barrière, d'un mur, appelez ça comme vous
voulez. Mais toujours est-il qu'on se fout des œillères et qu'on reste
dans la quête d'UN SEUL but, et ça, c'est ce qu'on appelle "se
radicaliser", se focaliser sur un seul but à la con, sans tenir compte
des conséquences de nos actions élaborées pour y parvenir. L'idéal,
l'absolu... C'est bien beau, tout ça, mais c'est dangereux. Le
communisme est un idéal. L'URSS et les goulags sont la recherche de cet
idéal. C'est un beau mot. Ouais, ça, y a pas à dire. On est ébloui par
l'idéal, et on perd de vue le reste.
C'est quand même beau, de
poursuivre un idéal. Ça reste respectable, dans beaucoup de cas. Même
si les deux mots "fille idéale"/"garçon idéal" restent quand même d'une
conception assez niaise.
D'autre part, je voudrais aussi aborder
le "symbolique". J'en ai marre, plus que marre, de voir du symbolique à
droite et à gauche. Dans les pubs, dans les œuvres d'art... On en use,
on en abuse, on en remet une couche par dessus l'abus. On nous bombarde
(pour reprendre un jeu de mots qui m'est venu à l'esprit "abus/obus")
de symboles du matin au soir. Au début, on trouve ça beau, bien
trouvé... Mais quand c'est trop, c'est trop. On abandonne l'explicite
pour pouvoir faire son intellectuel à montrer sa culture et son
intelligence à travers huit pauvres emblèmes à la mords moi l'nœud
(mais pas trop fort, ça fait mal). Je trouve cet étalage vraiment...
insupportable.
Même si le concept est assez beau en soi, je
déteste ceux qui prennent quatre vingt cinq symboles pour qu'on ne
comprenne plus rien à leur discours. Pour paraître profond. Je trouve
ça relativement affligeant.
Je ne revendique absolument pas cette qualité de "profondeur". Je tiens à le préciser.